Note de lecture par Léo Ruffieux*, publiée le 3 juillet 2019
« Tout ce que je sais, c’est que je ne connais rien : l’adage socratique que recommande Maurice Lemoine à destination des éditocrates. »
Ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et de la Chronique d’Amnesty International (1993-1997), c’est armé de sa connaissance encyclopédique de l’Amérique latine – région qu’il a sillonnée pendant plus de quarante ans –, que Maurice Lemoine, nous lègue un compte-rendu complet sur la situation vénézuélienne intitulé Venezuela, Chronique d’une déstabilisation paru en mars 2019 aux éditions Le Temps des cerises. Spécialiste reconnu du continent latino-américain, après la publication des ouvrages « Enfants cachés du général Pinochet » (2015) et « Chávez Presidente ! » (2005)[1], il allie ici exemples documentés, souci d’objectivité mais aussi engagement politique, qu’il conçoit comme gage d’honnêteté. Critiquant les éléments de langage – « crise humanitaire », « pénuries », « dictature » –, ressassés ad nauseam à l’encontre des mandats du Président Hugo Chávez (1999-2012) et de son successeur Nicolás Maduro, l’auteur dénonce tant la couverture politicienne du conflit que les nombreux mensonges par omission, visant à marginaliser les secteurs populaires de la société vénézuélienne traditionnellement acquis au processus révolutionnaire bolivarien. Qui connait l’Amérique latine, son histoire tumultueuse traversée par des antagonismes sociaux et idéologiques, et « dont les veines ont été ouvertes »[2] par des siècles d’impérialisme hispanique et nord-américain, ne peut naïvement ignorer les multiples offensives dirigées contre le pays de Simon Bolivar. Néanmoins Maurice Lemoine ne verse pas pour autant dans un panégyrique dogmatique du chavisme mais bien dans la démonstration d’une thèse : une réflexion lucide sur les erreurs et les réussites du gouvernement est nécessaire à condition de ne pas nier le contexte extrêmement hostile, national, trans- et international, dans lequel le pays se trouve. La réalité des rapports de forces, inhérents à toute analyse politique, sociale et économique du conflit vénézuélien est ici soulignée. Selon l’auteur, la déstabilisation du gouvernement par des secteurs radicaux de l’opposition tant à l’interne qu’à l’étranger devient plus active à la mort de Chávez en 2013. Or il s’agit d’empêcher son successeur Nicolás Maduro, élu démocratiquement, de consolider son pouvoir. La chronique met donc en lumière les ressorts de la déstabilisation depuis la prise de fonction de Chávez jusqu’à l’entrée sur scène de Juan Guaidó en janvier 2019. Dans cette note de lecture, nous exposons dans un premier temps l’héritage qu’a laissé Chávez, ce qui nous permettra d’exposer trois « objets polémiques » qui rythment l’ouvrage : la guerre économique, la déstabilisation politique, et enfin la pression médiatique.
Maurice Lemoine, journaliste et globe-trotter :
« je suis en colère contre ma profession ». Source : Sputnik News.
L’héritage d’Hugo Chávez.
Le livre commence avec les funérailles de Chávez, l’occasion pour l’auteur de revenir sur ce « Cassius Clay de la politique »[3], architecte de la révolution bolivarienne. L’auteur démontre comment Chávez incarnait « la contestation de l’ordre international post-guerre froide et du capitalisme néolibéral, le porte-drapeau d’un monde multipolaire »[4], prêt à en découdre une bonne fois pour toute avec le FMI, la Banque mondiale, Wall Street et le Consensus de Washington. Il s’agit de transformer en profondeur l’héritage de ses prédécesseurs socio-démocrates après des années de népotisme, de répression et d’inégalités abyssales. Sur le plan politique, un an après son élection, une nouvelle Constitution est ratifiée par référendum entend mettre en place une démocratie participative. Sur le plan économique et social, il démocratise l’accès à la rente pétrolière (PDVSA) et acte une pléthore de missions sociales : des programmes d’alphabétisation et d’éducation populaire, de construction de logements, de programmes de santé appuyée sur 15’000 médecins cubains, de subvention sur les produits de premières nécessités, etc.[5] sont mis en place. En 2001, de vastes programmes de redistribution sont mis en oeuvre, appuyés par plusieurs dizaines de décrets, notamment la loi sur les terres[6] et la loi sur les hydrocarbures[7]. Sur le plan géopolitique et régional enfin, il promeut à l’échelle continentale la création d’institutions multilatérales permettant de s’émanciper de l’influence des États-Unis. Parmi celles-ci, on retrouvera notamment, l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) en 2004, qui permettra entre autres, la guérison gratuite en 10 ans de 3,5 millions de personnes atteintes de graves pathologies ou l’alphabétisation de 3,8 millions d’âmes. Petrocaribe en 2005 permettra à 14 pays de bénéficier du pétrole vénézuélien à des prix préférentiels. L’Union des Nations sud-américaines (UNASUR) en 2008, espace d’intégration et d’union entre les peuples dans les domaines culturel, social, économique et politique ou encore la Communauté des États latino-américains (CELAC) en juillet 2011 dont le but est de concurrencer l’Organisation des États américains (OEA), courroie d’influence de Washington. Au plan international, Caracas se rapproche des pays non alignés, met en avant une politique africaine ambitieuse, et renforce ses liens bilatéraux avec la Libye, Syrie et l’Iran.
Quid de la déstabilisation ? Maurice Lemoine l’enracine dans les antagonismes sociaux hérités de l’ancien régime. Grille de lecture sociologique à l’appui, il analyse la divergence des « consciences de classes » : actrice de son propre destin, la majorité du peuple autrefois paupérisée qui bénéficie des réformes sociales mises en place et une oligarchie qui défend bec et ongles ses privilèges. On retiendra les profils « caricaturaux » des principaux auteurs nationaux de la déstabilisation comme ceux de l’opposant Leopoldo Lopez, et de Henrique Capriles Radonski, qui proviennent de richissimes familles de l’oligarchie, – liée aux conglomérats industriels, entreprises de services, médias –, ayant bénéficié d’une éducation de « gendre idéal » dans les grandes universités américaines avant de se lancer en politique[8].. Appuyés par Washington, ces derniers participent activement avec le secteur patronal, la classe moyenne-supérieure, les médias et le haut-clergé, à la tentative de coup d’État d’avril 2002. Après l’échec du référendum révocatoire (2004) gagné par Chávez, l’opposition va changer de stratégie : il s’agit désormais soit de boycotter les élections, soit de refuser leurs résultats, pour discréditer le gouvernement et préparer le terrain à une intervention étrangère. Au motif de « fraudes », « manipulations » et « absence de garanties suffisantes pour garantir la transparence du scrutin », les principaux partis d’opposition regroupés à partir de 2010 derrière la MUD[9] remettent en cause les scrutins des législatives (2005, 2010) et présidentielles (2006, 2012). Pourtant, rappelle Lemoine, les résultats sont systématiquement validés par les observateurs internationaux mandatés par le Centre Jimmy Carter ou l’UNASUR. Sur le plan économique, le chavisme peine à conjurer la « malédiction des ressources pétrolières » dont il dépend, pour se diversifier efficacement.
A court terme, le gouvernement tire sa popularité des importations à prix subventionnés qu’il fournit via les entreprises privées à la population. Malgré un contrôle des capitaux et la fixation de taux de change différentiés, les problèmes de corruption, le sabotage économique des secteurs importateurs privés, la fuite de capitaux et une terrible sécheresse (2010) fragilisent l’économie nationale. Dès 2012, alors que l’état de santé de Chávez décline, la société vénézuélienne se polarise de plus en plus. Le chavisme entend approfondir ses revendications socialistes ; le candidat de l’opposition promet dans son programme un paquet néolibéral sapant les acquis sociaux de la Révolution. Victorieux de l’élection de 2012, Chávez invite son ministre des Affaires étrangères, Nicolás Maduro, à assumer la fonction présidentielle s’il devait être emporté par la maladie.
C’est ici que l’analyse de l’écrivain est particulièrement cinglante. Dès l’arrivée au pouvoir de Maduro, l’auteur dénonce la paresse intellectuelle propre au discours dominant. Ce discours, que déconstruit l’auteur dans son ouvrage est le suivant : « plongé dans une crise économique, politique et institutionnelle sans précédent, le Venezuela, pourtant détenteur des plus grosses réserves pétrolières de la planète, s’effondre, gangrené par la corruption, au point de ne plus pouvoir apporter ni nourriture, ni médicaments, ni produits de première nécessité à sa population. Alors que l’opposition a été complètement muselée, la « société civile », « affamée », lorsqu’elle se révolte et manifeste « spontanément », est réprimée à feu et à sang. Ce qui a permis à Maduro, contrôlant désormais toutes les institutions de l’État, de se faire réélire, dans des conditions fortement contestées, le 20 mai dernier [ndlr. 20 mai 2018]. Pour la « communauté internationale » – c’est-à-dire les États-Unis, l’Union européenne et certains pays d’Amérique latine –, le Venezuela s’enfonce petit à petit dans la dictature. ».[10] D’où l’intérêt de lire cet ouvrage qui s’inscrit en faux contre cette thèse-doxa.
Manifestation de soutien au gouvernement légal à Caracas.
Sources : Amérique Latine Résistances.
Premier « objet-polémique » : la guerre économique
En se basant sur des expériences similaires au Chili de Salvador Allende, à Cuba et au Nicaragua sandiniste, Lemoine précise que le marasme économique ne s’explique pas uniquement par la dépendance au pétrole et la baisse de son prix sur le marché mondial, mais aussi par la guerre économique, visant à provoquer mécontentement et découragement populaires. En dépit des dollars alloués régulièrement à un taux préférentiel par l’État, le secteur privé chargé de fournir des importations au marché intérieur, orchestre sciemment un sabotage des réseaux de distribution, créant artificiellement des pénuries donc de l’inflation. Il note : « de 2003, année où a été instauré un contrôle des changes pour éviter la fuite des capitaux, à 2017, les entreprises privées ont reçu de l’État 338,341 milliards de dollars pour l’importation de biens et services. En 2004, alors qu’elles ont disposé à cette fin de 15,75 milliards de dollars, on n’a constaté aucune pénurie. En 2013, la somme attribuée ayant quasiment doublé pour atteindre 30,859 milliards de dollars, les principaux biens essentiels avaient disparu. Doit-on parler de magie ? Peut-être. Mais de magie noire, dans ce cas précis »[11]. Il énumère la quantité de nourritures et biens de premières nécessités trouvés dans des hangars par les forces de l’ordre. Selon l’auteur, le motif des importations, outre les bénéfices de leur surfacturation, n’est donc qu’un prétexte pour s’approprier des dollars qui permettent au secteur privé soit d’organiser la fuite des capitaux à l’étranger, soit de les revendre sur le marché parallèle, via le site Web DólarToday situé à Miami et indexé sur les taux de change pratiqués côté colombien. Le taux du dollar parallèle sur le marché illégal explose et alimente la contrebande et ses métastases de pénétration mafieuse (paramilitaires, narcotrafiquants). Ce qui expliquerait la disparition brutale de l’argent liquide et l’inflation au Venezuela. Sur des faits abondamment chiffrés, l’auteur conclut : « ce n’est tout de même pas un hasard si les phases de désapprovisionnement interviennent dans des moments précis, à la veille de rendez-vous électoraux »[12] ou « les variations importantes [des taux de change] ont été enregistrées en octobre 2012 (présidentielle de Chávez), décembre de la même année (élection des gouverneurs des 24 États du pays), avril 2013 (nouvelle présidentielle) et décembre 2013 (élections municipales) (…) »[13]. L’écrivain n’oublie évidemment pas d’évoquer l’impact dévastateur des sanctions commerciales et financières des Départements américains du Trésor et de la Justice et par effet domino, d’autres institutions internationales financières du fait de l’extraterritorialité.
Deuxième « objet-polémique » : la déstabilisation politique
A en croire la majorité des médias, depuis l’élection de Nicolás Maduro, la contestation des autorités et des institutions vénézuéliennes serait une réponse à l’autoritarisme grandissant du pouvoir. En s’appuyant sur des articles de la Constitution et le contexte juridico-institutionnel, l’auteur offre un autre son de cloche. Quelques exemples. L’Assemblée constituante élue en 2017 est présentée comme une tentative du pouvoir de museler l’Assemblée nationale aux mains de l’opposition. Selon l’auteur, elle n’est qu’une solution apportée par le gouvernement à laquelle l’opposition aurait pu participer pour sortir de l’impasse politique dans laquelle se trouvait le pays depuis 2016. L’écrivain rappelle en effet que depuis cette date, l’Assemblée nationale est en situation d’outrage pour avoir fait prêter serment à trois membres de l’opposition non-élus.[14] De plus, la Constitution donnait effectivement la possibilité au Président de convoquer une Constituante, écornant ainsi au passage, le crédo du Venezuela « État de non-droit ».[15] L’opposition, sous pression des secteurs radicaux et des États-Unis, a rejeté les accords des négociations de Saint-Domingue (République dominicaine) en 2015-2016 et 2017-2018 sous médiation de l’UNASUR et du Vatican.[16] En 2018, certains partis d’opposition devaient se réenregistrer auprès du Conseil National électoral (CNE) pour pouvoir se représenter aux élections présidentielles. En effet, la loi dispose que tout parti n’ayant pas participé aux élections précédentes, ce qui est le cas, doit obtenir 0,5% du registre électoral dans la moitié des États. Voluntad Popular et Primero Justicia n’atteindront pas cet objectif et ne manqueront pas de « crier à la dictature ».[17] Certains secteurs de l’opposition refusent de se limiter au calendrier électoral ou à son boycott. C’est avec une rare précision que l’auteur restitue la violence politique dans son contexte : celle d’une radicalisation de l’opposition[18]. De 2014 à 2017, la violence insurrectionnelle enflamme le pays. Bilan : 170 morts. Tentative de coup d’État (Opérations Jéricho en 2015, Genesis en 2017) et d’assassinat de Maduro (août 2018), appel public à sa destitution (Opération La Salida en 2014), manifestations de rue, assassinats, violentes émeutes, attaques d’infrastructures publiques et privées… L’auteur décrit notamment le phénomène des guarimbas, un mode opératoire anarchique visant à hisser des barricades dans l’objectif de prendre en tenailles les forces de l’ordre et de les confronter à des groupes de choc mobiles. Ces opérations, maquillées en « manifestations étudiantes », seraient d’emblée marquées du sceau de l’ingérence. Maurice Lemoine décrit notamment comment ces différents groupuscules sont abondamment financés par des officines étrangères (NED, USAID), entraînées et formés par OTPOR ! et Canvas, bénéficiant de relais à l’interne (ambassade américaine) et à l’externe (le lobbying d’opposants auprès de gouvernements étrangers, l’organisation de conférences, etc.) ainsi que le contenu de plusieurs courriels, enregistrement audio, et déclarations publiques des principaux fers de lance de la dissidence anti-gouvernementale qui prouverait le caractère extralégal de leur implication.
Troisième « objet-polémique » : la pression médiatique.
Enfin, le caractère indispensable de cette chronique tient surtout aux contributions de l’auteur sur la guerre psychologique dirigée contre Caracas. S’inscrivant dans le concept de « guerre de 4ème génération », la déstabilisation du Venezuela est aussi médiatique. L’auteur démontre en effet la partialité de la plupart des médias occidentaux et les multiples canaux de communication d’ONGs (Amnesty International, Human Rights Watch), d’institutions transnationales et d’officines gouvernementales qui chercheraient à discréditer l’État vénézuélien. Quelques illustrations : En 2013, Maduro est élu avec une différence de plus de 200’000 voix contre son adversaire. L’Organisation des États américains (OEA) est vent debout contre ce résultat, mais ne trouvait étrangement rien à redire concernant l’élection mexicaine frauduleuse de Felipe Calderon en 2006 ou lors de la victoire de Rafael Caldera au Venezuela en 1968 (avec seulement 32’000 voix d’avance)[19]. En 2015, une déclaration à Panama destinée à alerter la « communauté internationale » est signée par plus de 20 ex-chefs d’État, loin d’être de grands démocrates[20]. L’auteur recense la couverture médiatique francophone accusant le « régime » d’être responsable, en 2014, de 125 morts et blessés, oubliant que la moitié de ces victimes ne serait imputable à la « répression » mais bien à l’opposition. Enfin, on apprend les dérives d’Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres « défenseurs des droits de l’homme ». Lemoine dévoile par exemple l’impartialité d’Amnesty International, dont les sources proviendraient d’ONGs locales d’opposition[21] et de la succursale vénézuélienne d’Amnesty. On apprend que cette dernière louait sans ambages la « démocratie » et la situation socio-économique des années 70 et 80… sans piper mots du massacre du Caracazo en 1989 ayant fait plus de 3000 morts…[22] On pourrait multiplier les exemples qui trahissent un très clair alignement (géo-)politique anti-gouvernemental.
Pour conclure, pour quiconque s’intéresse au Venezuela, cet ouvrage constitue un incontournable livre de chevet. Entre les analyses politiques fouillées, anecdotes sociologiques, retours historiques, le lecteur ne se lasse pas d’en apprendre davantage sur la terrible déstabilisation que vit la « petite Venise » d’Amérique latine. A la manière d’un thriller à suspens, Maurice Lemoine a su admirablement associer essai politique et enquête journalistique. L’importance cruciale de la contextualisation. A chaque futur lecteur désormais d’analyser la brutalité des pénuries à l’aune de la violence de la guerre économique, le qui-vive des forces de l’ordre à l’aune de la violence insurrectionnelle. Je terminerai cette note de lecture par ces quelques mots de Bertold Brecht : « On dit souvent d’un fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent »[23].
Léo Ruffieux*
Jeune contributeur pour Geopragma.
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Notes de bas de page:
[1] LEMOINE Maurice, Les enfants cachés du général Pinochet, Précis de coups d’État modernes et autres tentatives de déstabilisation, éd. Don Quichotte éditions, avril 2015, 704 p., LEMOINE Maurice, Chavez Presidente ! éd. Flammarion, 2005, 862 p.
[2] Pour reprendre le titre du célèbre chef-d’œuvre d’Eduardo Galeano. Voir GALEANO Eduardo, Les veines ouvertes de l’Amérique latine, l’histoire implacable d’un pillage d’un continent, éd. Plon, 1981, 435 p. (Terre Humaine).
[3] Selon les propres aveux de son opposant Henrique Capriles.
[4] LEMOINE Maurice, Venezuela, Chronique d’une déstabilisation, éd. Le Temps des cerises, 2019, p. 32.
[5] Ibidem., pp. 25-26.
[6] Permettant de limiter le latifundio et d’augmenter les surfaces agricoles.
[7] PDVSA devient le principal acteur de l’exploration, production et transport pétrolier, les multinationales doivent accepter la création d’entreprises mixtes avec l’État comme actionnaire majoritaire.
[8] Leopoldo Lopez au sein de Primero Justicia, parti néolibéral fondé par lui-même, dont la création, rappelle l’auteur, est entachée par détournements de fonds publics. Henrique Capriles au sein de COPEI, parti démocrate-chrétien et néolibéral. LEMOINE Maurice, op. cit., pp. 66-67, p. 79.
[9] Acronyme pour « Table d’unité démocratique », qui rassemble la majorité des partis d’opposition.
[10] Propos exacts de Maurice Lemoine, voir « Venezuela, Chronique d’une déstabilisation. Interview de Maurice Lemoine par Thierry Deronne » in Venezuela Infos, Le Blog de Thierry Deronne, https://venezuelainfos.wordpress.com/2019/04/01/venezuela-chronique-dune-destabilisation-interview-de-maurice-lemoine-par-thierry-deronne/
[11] LEMOINE Maurice, op. cit., p. 315.
[12] Ibidem., p. 343.
[13] Ibidem., pp. 328-329.
[14] Ibidem., pp. 259-260.
[15] Ibidem., p. 351.
[16] L’auteur rappelle également comment l’attitude de l’opposition a profondément consternée l’ex-dirigeant espagnol José Luis Zapatero, alors médiateur des négociations de 2018.
[17] Ibidem., pp. 477-478.
[18] En particulier, les figures de Antonio Ledezma (maire du Grand Caracas), Leopoldo Lopez (Voluntad popular) et Maria Corina Machado.
[19] Ibidem., pp. 128-129.
[20] Ibidem., pp. 230-231. Álvaro Uribe, président colombien (2002-2010), épinglé pour ses liens avec l’organisation criminelle et paramilitaire d’extrême-droite Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), des scandales de corruption et d’espionnage ; José Maria Aznar 1er ministre espagnol (1996-2004) à l’origine de la position commune de l’Union européenne contre Cuba en 1996 ; Alfredo Cristiani président salvadorien (1989-1994) dont le parti Arena était associé aux « escadrons de la mort » fondés par Roberto D’Aubuisson.
[21] On retiendra par exemple : l’ONG libertaire/anarchiste Provea financé par USAID, la NED, L’Union européenne, la fondation Ford, Open Society, Northrop Grumman, Walt Disney, Freedom House etc. et (entre autres) la femme de John Negroponte… Ex-ministre des Affaires étrangères de George W. Bush ! Ibidem., p. 395.
[22] Ibidem., p. 376.
[23] BRECHT Bertold, “Über die Gewalt” in Gedichte (1934-1941), Band V, p. 103.