Par Jean-François Fiorina Notes-geopolitique — 08 février 2018
Caroline Galactéros : il faut rompre avec la pratique internationale occidentale des trente dernières années dont les résultats sont dramatiques aux plans humain comme sécuritaire global.
Docteur en science politique, auditeur de l’IHEDN, géopolitologue, Caroline Galactéros a longtemps travaillé dans l’évaluation et la prospective stratégiques pour les services du Premier ministre. En février, elle lance à Paris Geopragma, Think tank / Action tank consacré à une approche réaliste de la géopolitique.
Pour elle, l’idéalisme moralisateur est destructeur d’humanité et d’efficacité tandis que le réalisme pragmatique éthiquement inspiré permet d’atteindre des résultats optimaux en matière de coopération et d’apaisement des tensions.
L’humanitarisme est devenu une grande menace pour l’humanité, le cynisme des « bons sentiments » a fait des ravages qui ont plongé l’Occident dans un discrédit moral et politique profond d’où il est urgent de l’extraire.
Le 12 février aura lieu à Paris, à la Maison des Arts et Métiers, le lancement du projet Géopragma, que vous définissez comme un pôle français de géopolitique réaliste. Pourquoi cette initiative et quels objectifs poursuivez-vous ?
Geopragma est le fruit d’un rapprochement entre des personnes aux profils éclectiques qui ont travaillé dans le monde de la défense, de la sécurité, de l’entreprise et plus généralement au sein de l’univers des relations internationales.
Souvent déçus, parfois en colère, ils sont mécontents de la manière dont la France et ses intérêts sont traités tant par les médias que par nombre de décideurs notamment politiques. Ethnocentrisme inconscient, manque de réalisme et angélisme exacerbé aboutissent aux pires désastres géopolitiques.
Geopragma signifie géopolitique pragmatique. Le pragmatisme commande de dire que les excès de l’humanitarisme post Guerre froide l’ont mué en un redoutable ennemi pour l’humanité.
Le devoir d’ingérence a très souvent caché des buts peu avouables comme la déstabilisation ou la destruction d’Etats ou de nations avec des conséquences humaines terribles.
Qui oserait dire sérieusement que les Libyens vivent mieux aujourd’hui que sous le colonel Kadhafi ou les Irakiens que sous Saddam Hussein ?
Geopragma ne rêve pas le monde pas plus qu’il ne le nie en le soumettant à des filtres idéologiques et partisans. Il le prend tel qu’il est.
Quelques exemples : les réalités africaines demeurent ce qu’elles ont toujours été. Des populations définies par leurs langues et leurs origines ont été séparées par l’arbitraire des frontières héritées de la colonisation.
Ces frontières ne tiennent pas face aux liens historiques des peuples et seront remises en cause au prix de grands drames. Pour les pragmatiques que nous sommes, le meilleur cadeau que l’on puisse faire à l’Afrique est de la laisser aux Africains et de moins s’ingérer dans leurs affaires.
On pense aussi au Moyen-Orient mis à feu et à sang par notre entêtement à déstabiliser les grands Etats laïcs dont les pouvoirs autocratiques étaient aussi les garants de complexes et fragiles équilibres multiconfessionnels et tribaux ; ou encore aux Balkans des années 90, livrés aux appétits de leaders sans scrupules avec notre bénédiction nourrie de l’ignorance de la question des minorités et du refus de comprendre que nos mécanismes démocratiques allaient immanquablement structurer une domination communautaire et plonger la Bosnie-Herzégovine dans la guerre civile.
La plateforme que constitue Géopragma s’affirme tout à la fois comme un vecteur d’action et de réflexion…
Effectivement. Geopragma est un Think tank et un Action tank, car le caractère opérationnel nous paraît essentiel.
Mais cette fonction de « boite à action » obéira strictement à notre socle de principes fondamentaux communs.
Indépendance, cohérence, pragmatisme, autorité, puissance, influence, dialogue, respect, éthique et responsabilité sont nos mots d’ordre.
Nous sommes des êtres profondément libres intellectuellement, aux antipodes de ce que j’appelle la pensée mercenaire ou simplement auto contrainte et inhibée, qui assèche la réflexion comme le coeur. Et nous ne sommes pas seuls.
Chacun de nous en connait d’autres qui ont ce même tropisme réaliste mais que l’écosystème stratégique français marginalise ou ignore. Nous voulons rassembler ces consciences pour repenser ensemble une politique étrangère digne de ce nom pour notre pays.
Geopragma veut s’affirmer comme un pôle de réflexion stratégique indépendant qui vise le renouveau et la promotion de la pensée stratégique française, à partir d’une vision réaliste, non dogmatique et éthique du monde et des hommes.
Il s’agit de mettre nos réseaux et nos savoir-faire divers mais très complémentaires au service de la France, de sa puissance et de son influence.
Pas en désordre ou en contre, mais en appui de ce qui semble se structurer au niveau gouvernemental.
Le tournant pragmatique amorcé par le nouveau pouvoir comme « l’alignement des planètes » assez inespéré observé au plan international laissent espérer « une heure française » du monde.
Cette perspective nous conforte et nous oblige. Les Etats doivent rester souverains car ils constituent les chevilles-ouvrières du système international.
Face à une mondialisation longtemps vendue comme « heureuse », la naïveté ou l’irénisme ne sont plus de mise.
Depuis la fin de la Guerre froide, l’équilibre fragile du monde bipolaire a volé en éclats. La multiplication des ingérences a eu comme résultat une kyrielle de conflits et de désastres humains et un effet boomerang déstabilisant massif pour nos propres sociétés européennes.
L’unipolarité autour d’une Amérique ivre d’elle-même n’a pas eu plus de succès en matière d’apaisement, bien au contraire.
Quant à la nouvelle bipolarisation du monde autour d’un binôme sino-américain qui semble se dessiner, il n’est pas certain qu’elle soit une fatalité. Il faut réfléchir à tout cela sans a priori ni facilité.
Il est donc nécessaire de repenser les fondamentaux d’une nouvelle architectonique des relations internationales.
Dans un monde incertain et en recomposition où s’affichent de pures logiques de puissance avouées ou en gestation, quelle est la place de la France ?
Osons-nous afficher une stratégie de puissance ?
Avons-nous seulement une ligne stratégique cohérente avec nos intérêts nationaux ?
D’ailleurs, quels sont-ils ?
Ne sommes-nous pas au contraire dans une dangereuse utopie qui nous coupe des réalités du monde ?
Ne devrions-nous pas plutôt affirmer notre puissance en même temps que notre spécificité en appuyant nos actions sur les principes qui de tout temps ont fait la force de l’approche française : coopération, médiation, dialogue, respect mutuel ?
Ces principes ont été oubliés au profit d’un assujettissement progressif à la vision géopolitique américaine qui ne correspond qu’à la marge aux intérêts supérieurs de notre pays.
Il n’y a rien d’agressif à évoquer l’intérêt national ou la question de la souveraineté qui sont aux antipodes du nationalisme et du souverainisme.
C’est le respect des Etats qui peut produire de la puissance collective, non leur effacement. Il en va de même pour les frontières, les identités, les cultures…
Voilà pourquoi le développement entropique de superstructures aux attendus initiaux louables mais progressivement déconnectées du vécu des peuples telle notre Union Européenne engendre l’incompréhension puis le rejet des peuples, générant des dénis de démocratie, une destructuration progressive de certaines sociétés et une inquiétante montée des populismes.
Pour Geopragma, il faut commencer par prendre en compte prioritairement l’intérêt de la France. En géopolitique, rien n’a en effet changé fondamentalement depuis des décennies voire des siècles : la volonté d’indépendance des Russes, celle des Chinois de trouver les ressources qui leur manquent, celle des Etats-Unis d’aligner le monde sur leur agenda…
Il est temps d’affirmer notre propre volonté pour nous réinsérer dans un concert des nations dont on puisse maitriser la cacophonie structurelle sans prétendre en araser la pluralité essentielle et indispensable.
N’est-ce pas une vision un peu sombre voire cynique ?
De tous les procès d’intention faits au réalisme et à la realpolitik, celui en cynisme est sans doute le plus immérité. Le réalisme serait cynique ?
C’est très exactement l’inverse. En situation de crise ou de conflit, la part d’humanité, de mesure et de compromis accessible s’ancre dans les possibles que seul porte le réel. Il faut donc partir de lui, non des images, projections mentales et fantasmes narcissiques collectifs qui sont les masques ordinaires de la volonté de puissance et de domination.
Le réalisme est la condition même d’une éthique vivante de l’action collective, de l’indépendance et donc de la liberté. Vous n’êtes pas libre ni « moralement » fondé à agir si vous vous bornez à l’idéologie ou au dogmatisme moralisateur.
Chez Geopragma, nous ne sommes ni « pro », ni « anti » qui ou quoi que ce soit. Nous traitons les faits tels qu’ils sont et il faut bien reconnaître qu’ils se révèlent impitoyables pour la crédibilité de l’action occidentale depuis 20 ans. Il faut oser le reconnaitre pour enfin agir autrement.
Un autre axe sur lequel entend agir Geopragma réside dans l’aide concrète aux acteurs. Au-delà la production et de la diffusion d’écrits et de réflexion, nous voulons avoir une capacité à agir.
On a assisté depuis 20 ans à la montée en puissance des sociétés militaires et de sécurité privées. De même va se développer une « diplomatie privée ».
Car c’est aussi une affaire privée que de favoriser les relations entre des entreprises et des marchés compliqués comme c’est une fonction privée (mais de service public) éminente que de favoriser le dialogue entre des Etats qui ne se parlent plus ou qui se parlent mal.
On voit bien le rôle d’intermédiation que vous entendez jouer entre Etats dans des configurations complexes. Que peut faire concrètement Géopragma pour les entreprises ?
Jamais les affaires n’ont été aussi politiques. Il suffit d’ouvrir un journal pour le comprendre. Geopragma applique son approche réaliste à tout, donc aussi aux marchés et aux entreprises et sur le long terme.
Elle rassemble des membres qui ont des niveaux d’information particulièrement « pointus » et dont certains sont de véritables experts de zones géographiques ou de thématiques complexes.
Nous pouvons aider les entreprises à aborder des marchés délicats, à établir des relations ad hoc sur un mode haut de gamme, à dénouer des écheveaux ou nouer des partenariats, en nous fondant essentiellement sur des rapports humains privilégiés découlant d’une appréhension culturelle fine et ancienne.
La dimension subjective et même l’affectivité – au sens du moteur profond qui guide l’action humaine – sont à l’oeuvre à tout moment dans une relation d’affaires comme dans toute autre forme de relation. N’ayons pas peur de ces mots ni de ce qui fait de chaque homme un être non modélisable par essence.
Il n’y a ni recettes ni modèles reproductibles pour réussir. Il y a des hommes entrant en relation et derrière eux, dans leurs coeurs et leurs esprits, des histoires, des héritages, des cultures, des systèmes de pouvoir et des enjeux qui les dépassent, les contraignent ou les renforcent.
C’est la matière première et vivante des relations internationales ou d’affaires, entre entreprises comme entre Etats.
Identifier les bons interlocuteurs et nouer avec eux, souvent dans les épreuves, des relations privilégiées ne s’improvise pas en 72 heures dans une foire ou un colloque.
Il faut un authentique effort de partage et aussi le rejet sincère d’une position de surplomb ou d’une présomption qui se paieront sinon cher.
La construction de réseaux efficaces est une affaire de longue haleine qui exige patience, « goût » de l’Autre et intelligence des situations.
La pratique des mœurs juridiques et contractuelles de certains pays est aussi essentielle.
On le voit avec la question de l’extra-territorialité du droit américain qui pose un problème majeur à certaines entreprises françaises. Notre ami Hervé Juvin, qui connaît parfaitement ces questions nous est précieux en ce domaine comme en bien d’autres.
Enfin, nous savons tous que nous entrons dans un monde toujours plus dangereux. Aussi la dimension sécuritaire est-elle très présente dans notre démarche.
Nous savons interpréter et partager de l’intelligence et de l’information qui permet de sécuriser des cadres d’opérations ou d’interventions pour des entreprises légitimement préoccupées par la sécurité de leurs opérateurs.
Si je vous comprends bien, c’est à partir d’un socle de valeurs communes que vous comptez établir des synergies entre les différents acteurs…
Exactement. Tant auprès des gouvernements que des institutions ou des entreprises, nous sommes en mesure de faire du conseil en stratégie puis de décliner une série d’actions concrètes pour mettre en oeuvre les axes choisis. Mais cela se fera à partir du socle de valeurs que je vous ai exposé.
Le monde et les hommes sont en très grand manque d’authenticité, de considération, de loyauté, de cohérence. Une vraie famine…
Ces sources cachées plus que taries sont celles de la crédibilité et de la légitimité durables. C’est dans un partage de nos convictions avec nos clients que peuvent se nouer des synergies fructueuses.
La capacité à agir de façon pragmatique et opérationnelle est tout sauf froide. Dans cette perspective, il nous faut fédérer et agréger à notre action toutes les personnalités susceptibles d’apporter leurs compétences en géopolitique, géoéconomie et relations internationales, leur expertise, leurs savoir-faire, leurs réseaux…
Intégrons-les à notre plate-forme, publions avec elles des analyses, des notes, produisons de la réflexion et surtout, agissons…
Ces ressources humaines de haute valeur contribueront non seulement à repenser la politique étrangère française, mais aussi à mener des actions ciblées permettant aux structures publiques ou privées de reprendre l’avantage sur la scène internationale en gagnant des marchés ou en aidant au rétablissement de liens diplomatiques forts avec ceux qui souhaitent renouer ou conforter leurs liens avec la France.
Nous pouvons conduire et faciliter des actions en matière de diplomatie d’entreprise dans le cadre de pays en reconstruction, comme cela sera bientôt le cas en Syrie, ou dans des pays qui veulent de nouveau s’intégrer dans la communauté internationale comme l’Iran.
Il s’agit de proposer à des entreprises, institutions et Etats des actions concrètes au plus près de leurs préoccupations et non alignées sur des présupposés idéologiques « hors sol ».
Au bout du compte, l’idéalisme moralisateur produit du choc, du conflit et fait beaucoup plus de morts que le pragmatisme.
Cessons de vouloir imposer nos référents politiques, culturels et sociétaux à des populations qui n’en veulent pas et souhaitent rester fidèles à leurs façons de penser et de vivre propres.
Nous devons admettre que depuis le début des années 1990 la volonté normative occidentale au nom de grandes et fort belles idées – droits de l’homme, liberté, démocratie, etc. – a abouti à imposer des règles qui n’ont rien à voir avec les souhaits réels des populations locales et à structurer des modèles de puissance alternatifs attractifs.
Et puis la France a encore des atouts majeurs dans son jeu : son passé, son image, le positionnement gaullien qui fut le sien, auquel elle a renoncé sans même en prendre conscience.
C’est finalement une hauteur de vue et une cohérence entre un discours ambitieux et un agir déterminé, généreux et bienveillant pour le monde qu’elle a abandonnées en chemin.
Il est temps de retracer cette voie sans emphase mais sans crainte.
En guise de conclusion, quelle serait votre devise ?
Pour nous qui entendons conduire une diplomatie informelle sur le long terme et sans tabous au profit de l’intérêt supérieur de notre pays, nous avons choisi une triple référence à consonance latine : « anti dogma, anti doxa, pro statera », que nous pourrions traduire par « anti dogmes, anti pensée dominante, pour une juste appréciation des choses ».
Pour en savoir plus sur Caroline Galacteros :
Née à Lyon en 1967, Caroline Galacteros intègre en 1986 les classes préparatoires à l’Ecole normale supérieure de Lyon, tout en suivant une licence d’histoire, avant de passer une maîtrise et un troisième cycle (DEA) de Sciences Politiques à Paris-I Panthéon-Sorbonne.
Elle se forme ensuite à la phénoménologie de la communication et de la relation interpersonnelle (CEFPPC- Lyon) tout en préparant sa thèse de doctorat d’Etat en sciences politiques, qu’elle soutient en 2001 à Paris-I Panthéon-Sorbonne (Magna com laude), sur le thème : « Analyse critique de la gestion des crises balkaniques de l’après-guerre froide ».
On la retrouve en 2006/2007 comme auditeur de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes des Défense Nationale), promotion Vauban (AA59).
Dès l’aube des années 1990, elle intervient dans des cénacles prestigieux liés au monde de la défense, de la diplomatie ou des grandes écoles (IRA, CEA, ESCP, IHEDN, CHEAR, CDEC, CRR-FR), accomplit des missions auprès du CAP (Centre d’analyse et de prévision) du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense, ou encore dans le cadre du International Visitor’s Program du Département d’Etat américain.
Elle exerce également ses talents dans le cadre de masters divers. Membre à plusieurs reprises des jurys des concours ENA, EMSST et Ecole de guerre (CID), elle participe à des travaux et des groupes de réflexion dans le cadre du Centre de doctrine et d’emploi des forces, au COS ou encore à l’Ecole de guerre.
Caroline Galacteros est depuis 2004 colonel dans la réserve opérationnelle des armées (terre). Professionnellement son parcours est tout aussi brillant.
Entrée dès 1990 à la Fondation pour les études de défense nationale comme assistante du président, elle est ensuite pendant près d’une décennie chargé de mission au Secrétariat général de la défense nationale, en charge des Balkans, réalisant de nombreuses missions sur le terrain.
Elle est ensuite chercheur associé à l’Ecole normale supérieure, puis professeur invité à HEC, avant de devenir en 2009 directeur de séminaire à l’Ecole de guerre.
En outre, après avoir fondé en 2004 son cabinet – Planeting – elle crée et préside Géopragma, pôle français de géopolitique réaliste.
Caroline Galacteros a également une importante activité éditoriale.
Elle a publié Manières du monde, Manières de guerre (éd. Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société : le progrès va-t-il dans le bon sens ? (avec Régis Debray et le général Vincent Desportes, éd. Nuvis, 2014).
Editorialiste au magazine Le Point depuis 2014, sa rubrique « Etat d’esprit, esprit d’Etat » est consacrée aux questions géostratégiques et aux enjeux liés à la défense : lepoint.fr/ actualité/ Les invités du Point.
Elle publie régulièrement sur le Figaro Vox et pour d’autres médias français et étrangers; notamment pour Le Courrier de Russie, et intervient fréquemment sur les chaines de télévision et de radio.
Caroline Galactéros est la créatrice du Blog « Bouger les lignes » (overblog.com) qui analyse les lignes de faille et les « signaux faibles » de la conflictualité internationale. http://galacteros.over-blog.com/
Voir aussi son blog de la revue Le Point, lepoint.fr/ actualité/ Les invités du Point
Twitter : @CGalacteros ; Facebook et Linkedin : Caroline Galacteros
Caroline Galactéros est la présidente de Géopragma, pôle français de géopolitique réaliste, association de loi 1901, dont les membres fondateurs sont elle-même, Hervé Juvin, le général (2S) Jean-Bernard Pinatel, Pierre de Lauzun, Ghislain de Castelbajac, Gérard Chesnel, Jean-Philippe Duranthon, Alexis Feertchak.
Source: https://notes-geopolitiques.com/geopolitique-pragmatique/#more-5929