Article mis à jour le 17 avril 2020, diffusé le 16 avril 2020 sur www.globalgeonews.com par Ghislain de Castelbajac**
Lorsque le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles.
Sun Tzu
Imaginez un pays multimillénaire, au système de santé envié du monde entier, au réseau diplomatique parmi les plus vastes au monde, aux réseaux d’agents de renseignement, aux échanges de coopération de police, de santé, d’aide humanitaire sans doute les plus efficaces et les plus respectés au monde. Exportant ses ingénieurs et chercheurs à travers la planète. Membre permanent du conseil de sécurité des Nations Unies, possédant la dissuasion nucléaire.
Vous avez reconnu la France.
Alors comment en est-on arrivé là ? Comment un gouvernement acculé et apeuré a-t-il sciemment menti aux français sur les masques et les tests ? Comment des hauts responsables de la santé, notamment Mme Fontanel, conseiller santé à l’Elysée et Mme Buzyn, ministre de la santé, ont-elles déserté en pleine déclaration de guerre, alors que la bombarde virale s’implantait au sein de nos troupes ?
Comment la France a choisi de confiner l’ensemble de sa population depuis le 17 mars 2020, dans l’urgence, sans préparation, sans plan de sortie…et sans armes ?
Le 6 mai 2013, une note du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN) propose un plan de réforme de l’utilisation des masques de protection à l’usage des travailleurs. Cette note s’inscrit dans le cadre d’une réforme de l’emploi des stocks de masques FFP2 et chirurgicaux, qui étaient en 2011 de plus d’un milliard six-cents millions sur le territoire national, faisant de la France le plus grand stockeur de masques au monde.
La note du SGDSN, validée par son secrétaire général de l’époque, M. Francis Delon, indique que les masques FFP2 sont peu susceptibles d’être utilisés au quotidien par le grand public car ils sont inconfortables. Il indique également que les masques chirurgicaux, plus légers, devraient être mis à disposition des travailleurs car ils sont plus faciles à porter, à manipuler. L’ère est au transfert de responsabilité et de stockage des masques de l’Etat, vers les entreprises, pour économiser la somme faramineuse de … 10 millions d’Euros.
Aucune orientation stratégique dans cette note. Aucune mise en garde sur le danger de voir disparaitre les stocks stratégiques de masques. Pire : aucune recommandation de mettre en place un plan d’action visant à obliger les entreprises à justement se constituer des stocks en contrepartie, alors que le SGDSN met en musique depuis longtemps les plans Vigipirate, PCA (plans de continuité d’activité) etc.
La doctrine est transmise au cabinet du premier ministre, dont dépend le SGDSN, qui tranche sur le sujet avec le ministère de la santé de l’époque, dirigée par la ministre socialiste Mme Marisol Touraine.
Le stock stratégique de masques français est donc petit à petit écoulé, sans renouvellement. Les entreprises n’ont de leur côté aucune injonction ni règlementation, pourtant si fournie en matière de sécurité du travail avec ses idéogrammes abscons affichés près de la machine à café et ses normes ubuesques qui font vivre tant de consultants et d’inspecteurs du travail. Pendant que le stock de masques se vide, la France inaugure en grande-pompe à Wuhan (R.P. Chine), un laboratoire classé « P4 », censé abriter de la recherche sur les virus. Ce projet de coopération (à sens unique) entre la France et la Chine fut initié à grands renforts d’annonces dithyrambiques pour la Chine communiste par l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin. C’était aussi l’époque où l’UMP, parti de la majorité sous la présidence Sarkozy, reconnut le parti communiste chinois comme unique partenaire officiel en Chine.
La création de ce laboratoire fit l’objet d’un long roman franco-chinois. Nos services de renseignement ayant assez rapidement flairé l’entourloupe derrière une façade de laboratoire de recherche, cachant en réalité une unité bactériologique dépendant directement de l’organe le plus haut du parti communiste chinois, via l’académie des sciences qui eut à sa tête comme vice-président Jiang Mianheng, le fils de l’ancien président chinois Jiang Zhemin, massacreur des manifestants de la place Tian’anmen. Les fortes réserves de nos services furent assez rapidement corroborées lorsque le cabinet d’architectes lyonnais qui aurait dû construire le laboratoire fut remplacé au pied levé par un cabinet dépendant directement des commandes de l’armée chinoise.
On connait la suite : le laboratoire P4 de Wuhan fut inauguré par les autorités chinoises, adossées des autorités françaises, dont la délégation comptait un certain M. Levy en tant que directeur des INSERM, mari d’Agnès Buzyn, notre ancienne ministre de la santé.
Les recherches du laboratoire de Wuhan furent rapidement orientées vers les coronavirus : Le Pr Shi Zhengli, une virologue travaillant depuis longtemps sur les virus ayant pour origine les chauves-souris, publia quatre rapports depuis 2010 mettant en lumière ses travaux sur la transmission, via la protéine S (protéine de base du virus du SIDA) et le récepteur ACE2, des chauves-souris aux humains. Son article le plus connu, paru dans la revue Nature en 2013, isola trois virus pouvant se propager directement de la chauve-souris à l’homme. En novembre 2015, elle publia avec d’autres scientifiques dans Nature la possibilité de travaux sur un coronavirus « synthétique », modifié en laboratoire[1], et réalisa des tests sur des souris et des primates.
Ses travaux eurent un certain impact dans la communauté scientifique, à tel point que l’institut Pasteur, par la voix du Pr. Samuel Wain-Hobson s’inquiéta du danger.
Mais les Etats-Unis sont en retour soupçonnés par les autorités chinoises : également très actifs dans la recherche offensive et défensive bactériologique, les Etats-Unis ont eu à faire face en août 2019 a une fuite provenant du laboratoire de Fort Detrick (Maryland)…
La faute revient de toute façon à la Chine communiste et à sa volonté première de tenter de masquer l’épidémie en faisant taire les lanceurs d’alertes, en écartant Taïwan, et en corrompant de manière éhontée l’OMS après y avoir placée une marionnette sino-compatible à sa tête.
Si la Chine fit peut-être une erreur de manipulation, elle commit de toute façon une faute impardonnable en mentant au monde entier sur l’origine, la nature, et l’étendue du virus. La récente perte de sang-froid, si peu confucéenne, de hauts responsables chinois, dont l’ambassadeur de Chine en France et le retour à une rhétorique marquant les pires heures de la révolution culturelle, amène à penser que Pékin commence à sentir le vent de l’Histoire tourner et craint des procès en class action (déjà un lancé au Texas), des marques de boycotts spontanées des populations en Afrique, Asie ou ailleurs.
Depuis l’épidémie du SARS-1 en 2003, dont le COVID-19 est sans doute une chimère crée en laboratoire, ou peut-être tout simplement le résultat du laxisme des autorités chinoises face à la prolifération des risques dans les marchés d’animaux vivants, de nombreux scientifiques et personnalités alarment l’humanité de la probabilité d’une pandémie qui changerait radicalement la manière dont elle devra vivre.
Mais le plus remarquable est la convergence de vues des « solutions » à mettre en place selon certaines de ces personnalités, à la résorption des telles pandémies : de Bill Gates à Jacques Attali en passant par Gordon Brown et de nombreux médias, tous convergent vers la création d’un gouvernement mondial et le déploiement du traçage des populations…à la chinoise, et pas seulement via des applications plus ou moins sur base du bénévolat : le traçage numérique implanté par les vaccins, notamment via l’alliance GAVI – ID2020-Vaccine Alliance, sur le colorant à point quantique permettant le traçage des populations et la délivrance de « certificats digitaux » est déjà en test dans certains pays, comme le Bangladesh[2].
Selon Jacques Attali « l’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur ». En effet, la peur donnerait des ailes, celle de la soumission liberticide de chacun…pour le bien commun.
En France, certains citoyens voient le monde d’après passer par un « Nuremberg de la santé ». Si l’expression est forte, il est probable que de nombreux procès seront intentés par ceux qui s’estimèrent dupés, meurtris ou ruinés par l’inconséquence de certaines politiques publiques, et notamment par la pénurie de masques en France, encore renforcée durant cette crise par de suicidaires comportements administratifs exigeant de lourdes procédures d’appels d’offres.
Ce monde d’après ne passerait donc plus par les élites technocratiques en place, mais bien par un lien charnel avec une élite éprise de bon sens et d’action de terrain.
Si les français aiment les rois et les princes, ils ne les acceptent que thaumaturges ou guerriers, tant ils abhorrent les petits marquis, les scapins et les valets de coteries. Il n’est donc pas étonnant de voir la popularité du Professeur Raoult émerger aussi fortement auprès des français, ou celle du général de Villiers lors de son éviction.
La France du bon sens, celle du rond-point et des métiers dits « invisibles » reprendrait-elle la main sur celle d’une mondialisation snobinarde et condescendante où seules les capitales mondiales comptent ?
Nous ferons le pari que, même ruinés, même « sauvés » par des hélicoptères à fausse monnaie, même prêts à tous les sacrifices, les français, lions parmi les lions, n’accepteront plus les ânes qui les gouvernent.
*Phrase attribuée à Winston Churchill en évoquant les soldats français et leurs généraux
**Ghislain de Castelbajac, membre fondateur de Geopragma
[1] A SARS-like cluster of circulating bat coronaviruses shows potential for human emergence, “Nature” 9th November 2015
[2] ID2020 Alliance launches digital ID program with Government of Bangladesh and Gavi, announces new partners at annual summit – 19 Septembre 2019 – Source: ID2020 Alliance